Aller au contenu

Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

jette pendant sa jeunesse à des palpitations de cœur, à des foiblesses d’estomac, & à des obstructions de visceres, elle fit divers remedes par l’ordonnance des Médecins, & de temps en temps après un certain purgatif, qu’elle prenoit quelquefois, elle rendoit des morceaux de Vers plats assez longs. Quand elle fut mariée, & qu’elle eut commencé à avoir des enfans, ses palpitations cessèrent, son visage devint meilleur ; mais elle demeura incommodée d’une lienterie, pendant laquelle elle rendoit quelquefois par bas, des morceaux de Vers rompus, qui étoient longs, les uns de six palmes, les autres de neuf, les autres de dix. Or, ce qui est à remarquer, c’est que toutes les fois qu’elle en rendoit, elle les sentoit se rompre dans ses intestins. Cela ne l’empêcha pas d’avoir plusieurs enfans, & sur-tout des garçons, dont plusieurs vivent. Un certain jour après avoir pris une médecine, elle rendit un morceau de Ver qui avoit sept aulnes, mesure de Lausanne, c’est-à-dire, six palmes ; le reste du Ver demeura