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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/176

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c’est par la qualité, & non par la quantité de l’humeur évacuée, qu’il faut juger du succès d’un purgatif. En effet, l’évacuation d’une petite quantité d’humeur qui fera de l’obstruction quelque part, ou qui fournira quelque levain coagulant, capable de retarder le mouvement des liquides, suffira souvent pour rétablir le cours de toutes les humeurs, tandis qu’une plus grande évacuation qui enlevera une autre humeur, dans laquelle ne résidera pas la cause de la maladie, ne servira de rien, ou sera même dangereuse. La seconde méprise de l’Auteur, c’est de supposer que plus on va à la selle, quand on se porte bien, & plus on dissipe par la transpiration. « Celui, dit-il, à qui il suffisoit pour se bien porter, d’aller une fois à la selle, sera obligé d’y aller cent fois pour guérir d’une maladie où la transpiration sera diminuée d’un dixiéme ; & s’il avoit coûtume d’y aller deux fois, il faudra l’y faire aller deux cens. » Il se fonde sur ce que quelques Médecins disent que la transpiration dissipe dix fois autant que