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donnait pour la première fois droit « à la vénérable appellation de père »' avec une pointe d'émotion et de tendresse derrière le défi

Tu es la bienvenue, fillette; le malheur me prenne

Si ta pensée ou celle de la mère

M'intimide ou m'effraye jamais,

Ma jolie petite dame ;

Ou si je rongis quand tu m'appelleras

Tata ou papa.

Ils peuvent maintenant m'appeler fornicateur,

Et tracasser mon nom dans leur bavardafie rustique;

Plus ils parlent et plus Je suis connu ;

Qu'ils clabaudent donc !

Une langue de femme est mince matière

A troubler un homme !

Bienvenue ! ma jolie, douce, mignonne fillette,

Bien que tu sois venue un peu sans être demandée ,

Et bien que ta venue m'ait mis aux prises

Avec l'église et le chœur;

Cependant, par ma foi, j'avais fait ce qu'il fallait ,

Ça , j'en donne ma parole I

Mignonne image de ma jolie Betty, Quand je t'embrasse et je te caresse paternellement Aussi chère, aussi proche de mon cœur je te place.

Aussi volontiers.

Que si ta naissance avait été vue par tous les prêtres

Qui ne sont pas encore en enfer !

Doux fruit de mainte rencontre joyeuse.

Maintenant c'en est fait de mon plaisant labeur,

Puisque tu es venue au monde obliquement.

Ce qui fait rire les imbéciles ;

Dans mon dernier sou tu as ta part ,

Et c'est la plus grosse moitié.

Quand je devrais en être pauvre et ruiné,

Tu seras aussi belle, aussi bien vêtue.

Et tes jeunes années aussi bien élevées

Dans l'éducation.

Que n'importe quel mioche de lit conjugal.

De ta position.

Dieu fasse que tu puisses hériter

La personne, la grâce, le mérite de ta mère,

El l'esprit de ton pauvre et indigne père,

Sans ses défauts,

J'aimerais mieux te voir héritière de cela

Que de fermes bien garnies.

1 A poet's Welcome lo his love begoUen Daughler