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bert-Gallion. Il était un de ces Anglais de la première époque de la domination anglaise, dont l’ambition était de devenir grand propriétaire au Canada. Ainsi qu’Henry Caldwell, il ne se fit aucun scrupule de s’approprier les deniers du public, qu’il recevait en sa qualité de député receveur général, pour acquérir grand nombre de propriétés et seigneuries.

Le 18 septembre 1765, il achète de François-Joseph de Vienne la propriété que l’on a l’habitude d’appeler le Château Bigot, à Charlesbourg.

En 1768, il devient seigneur d’Aubert-Gallion.

En 1770, il épouse, devant le ministre anglican de "Christ Church", à Montréal, Marie-Anne-Fleury Deschambault, veuve du troisième baron de Longueuil.

La même année, Madeleine Hiché, femme d’Ignace Perthuis, lui vend la seigneurie St-Roch de Québec. (Archives C. 1884, p. 26).

En 1775, il est en difficulté avec la famille Charly S. Anges. (Seigneurie de Lauzon, vo. II, pp. 400, 402).

En 1777, ou environ, Sir Thomas Mills, receveur général du Canada, le choisit pour son député, et il occupe ce poste jusqu’en 1784. C’est en ce moment que le gouverneur Haldimand veut lui faire rendre compte des argents perçus pour la Couronne, et comme il prétend ne relever que du gouvernement de Londres, il refuse de se rendre la demande du gouverneur du Canada. Ce dernier lui enlève sa charge et le remplace par le célèbre Henry Caldwell, nomination qui fut plus tard annulée par Londres. (Seign. de Lauzon, vol. III, pp. 113 et suiv. et p. 266).

En 1792, il fut élu député de la Haute-Ville de Québec, au premier Parlement du Bas-Canada, et siégea jusqu’à la fin du 2ème Parlement, en 1800.

Il est mort dans le cours de 1807 ; sa veuve, la baronne douairière de Longueuil, lui survécut une dizaine d’années et mourut en 1818. W. Grant était l’oncle du cap. David Alexandre Grant, qui épousa sa belle-fille, la baronne de Longueuil.

Dans la "Gazette de Québec" du 12 novembre