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Page:Angot - L'instruction populaire dans le département de la Mayenne avant 1790.pdf/93

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Les dispositions du testament de M. Genouel qui regardent l’école et un règlement postérieur fait par l’archidiacre de Laval, à qui le fondateur avait confié le soin de son œuvre, complèteront l’histoire de ce petit collège paroissial, dont l’origine, le fonctionnement et la continuation pendant deux siècles nous sont mieux connus que beaucoup d’autres établissements semblables.

Par son testament de 1622, M. Simon Genouel disait : « Pour exercer la charité tant temporelle que spirituelle que Dieu a tant recommandée à l’endroit des pauvres, et pour multiplier le nombre des serviteurs de Dieu et de son Eglise, à ces intentions, cy-devant il aurait fait bâtir et acquis certaine maison près ledit bourg de la Baconnière, appelée la Chesnaye et terres en dépendant, pour donner à perpétuité et présenter à quelque personne capable, qui soit prêtre, ou pour le moins étant es ordres sacrés, pour l’obliger à tenir l’écolle et enseigner les enfants, tant de la dite paroisse qu’aultres circonvoisines qui voudront venir, tant au service de Dieu qu’es bonnes lettres.

En conséquence de quoy, exécutant ses vœux et bons desseins, il donne et laisse à perpétuité la dite maison de la Chesnaye, terre en dépendant, pour servir de collège et petit séminaire en la dite paroisse, avec les formes et conditions cy-après :

La maison composée d’une salle, cellier au côté, chambre au-dessus, des greniers en haut et une étable au bout, rues et issues devant et aux côtés, plus le jardin à égrun étant au-devant de la dite maison, contenant et abutant d’un bout le grand chemin de Laval à Ernée…… »

(Suit le détail très long de toutes les pièces de terre).

Toutes les choses susdites laissées au maître d’école, à la charge d’entretenir tant les maisons que les terres, en bonne et suffisante réparation, et durant son temps ; sises les dites choses aux environs dudit bourg de la Baconnière, sous la nuesse et seigneurie de la maison seigneuriale de la Moysière, à la charge de payer les rentes, charges et devoirs féodaux par égail de fief durant leur temps.

Et aussi à la charge de tenir continuellement l’école au lieu où il sera par M. le curé et les habitants advisé, et enseigner et