Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/13

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12 LE BOSSU. CARRIGUE . Oui ! COCARDASSE . Notre Parisien ! PASSEPOIL . Notre bijou ? COCARDASSE . Un instant, pas de confusion , nous avons laissé Lagardère à Paris, chevau-léger du roi ! ... CARRIGUE . Oui, mais il s’est ennuyé d’être chevau-léger, il n’en a gardé que l’uniforme et commande une compagnie de volontaires royaux , ici , dans la vallée . COCARDASSE . Alors, halte-là , les épées au fourreau . Viva Diou ! les amis du Parisien sont les nôtres, et nous allons boire ensemble à la première lame de l’univers ... à table . A table. TOUS. COCARDASSE . Eh donc, je ne me sens pas de joie ! du vin ! (A Passepoil.) De la tenue. (A Garrigue. ) J’ai l’honneur de vous présenter mon prévôt Passepoil qui , soit dit sans vous offenser, allait vous enseigner une courante dont vous n’avez pas la plus légère idée . (Passepoil s’incline .) PASSEPOIL. Mon noble ami, Cocardasse junior, le plus humble admirateur après moi de M. de Lagardère. COCARDASSE. Et je m’en vante, troun’ de l’air. C’est moi qui lui ai donné sa première leçon d’armes, ah ! il promettait, mais sandiou ! comme il a tenu ! UN CAVALIER, à Garrigue . Eh ! commandant, voyez donc là-bas ! CARRIGUE . Parbleu, c’est le petit drôle qui a essoufflé nos chevaux lancés à sa poursuite, il va passer sous cette fenêtre ... Happez - le et amenez-le ici ... (Deux hommes sortent. ) Ce domaine de Caylus est près de Rambouillet où M. d’Orléans vient souvent chasser... et ce petit pourrait bien être un braconnier . SCÈNE VI LES MÊMES , LE PAGE , puis LAGARDÈRE. Le page est amené par les deux cavaliers . Viens ici, petit drôle ! CARRIGUE .