Page:Anicet-Bourgeois, Dumanoir, Brisebarre - La Fiole de Cagliostro.djvu/10

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CHAMPRIGAUX.

Oui.

REGINALD.

Elle est jeune, n’est-ce pas ?

CHAMPRIGAUX.

D’un âge raisonnable.

REGINALD.

Jolie ?

CHAMPRIGAUX.

D’une beauté remarquable… il y a trente-cinq ou quarante ans.

REGINALD, reculant.

Hein ! comment !.. j’aurais été enlevé par une vieille femme !.. une vieille femme !.. qui veut m’embrasser !.. mais c’est un guet-à-pens, un assassinat !.. Monsieur, je ne resterai pas un instant de plus… qu’on attèle les chevaux à la chaise de poste.

CHAMPRIGAUX.

Impossible.

REGINALD.

Voilà qui est plaisant !

CHAMPRIGAUX.

C’est assez original.

REGINALD.

Monsieur, je vous déclare que je n’aime pas les mystificateurs, les vieux mystificateurs… et si dans un quart d’heure je ne suis pas sur la route de Paris…

CHAMPRIGAUX.

Soyez froid, mon jeune ami… je vais d’un mot vous arrêter… Vous avez une tante.

REGINALD.

Plait-il ?.. une tante ?.. je crois qu’oui… une tante que je n’ai jamais vue, la baronne de Mur-