Page:Anicet-Bourgeois, Dumanoir, Brisebarre - La Fiole de Cagliostro.djvu/50

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SUZANNE.

Voilà donc la tendresse
D’un amant, d’un époux !
Le délire, l’ivresse
Brille en ses yeux si doux.
Est-ce de la folie,
Ou plutôt du bonheur ?
De mes yeux la magie
A donc charmé son cœur ?
Oui, j’ai charmé son cœur.
Mais je sens que sa flamme
A passé dans son âme.
Je serai (bis) votre femme,
Votre bien, vos amours.
Ah ! c’est si doux de s’aimer pour toujours !
Toujours !


Scène X.

Les Mêmes, CHAMPRIGAUX, Le Notaire, qui entre et se met a la table, sans être vu de Reginald.
CHAMPRIGAUX, à part.

Bravo !

SUZANNE.

Mon bon ami, il m’aime, il m’épouse.

CHAMPRIGAUX.

Et vous ?

SUZANNE, bas.

Et moi, je suis contente… Dites donc, pourra-t-on nous marier tout de suite ?

REGINALD.

Mariez-moi tout de suite, ou je vous étrangle.

SUZANNE.

Moi aussi… vous voyez que nous sommes bien d’accord.

CHAMPRIGAUX.

Eh bien ! le notaire a dressé le contrat. (Le montrant.) Il est là…