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A PROPOS DU PORTRAIT DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU PAR JEAN HOUËL

Des gros volumes consacrés à l’iconographie de J.-J. Rousseau une conclusion certaine se dégage : nous n’avons de lui qu’un très petit nombre d’effigies sûres et directes. En dehors de deux grands et célèbres portraits, le pastel de La Tour de 1753 et le tableau de Ramsay de 1766, œuvres de maîtres mais portraits d’apparat, il n’y a guère que le dessin de Houël où ait été fixée d’après nature son image authentique[1], et c’est le seul où Jean-Jacques ait été surpris, à l’époque même de ses grands ouvrages, dans l’intimité de sa vie familière. Ce n’est, il est vrai, qu’une étude rapide, inachevée même, où l’attitude,

  1. Des nombreuses estampes du xviiie siècle qui représentent Rousseau, quelques-unes sont de pure fantaisie, la plupart sont d’après La Tour et Ramsay. Houdon n’a fait ses bustes qu’après la mort de Rousseau, dont il avait pris le masques funèbre. Le dessin agréable, bien conventionnel, souvent imité, de Frédéric Mayer, qui représente Rousseau herborisant dans le parc d’Ermenonville, peut, à la rigueur, avoir été fait d’après nature, mais c’est douteux. Le charmant croquis de Gabriel de Saint-Aubin, fait au café de la Régence pendant une partie d’échecs, sur la marge d’un catalogue, n’est qu’une indication tout à fait sommaire. Rien d’autre ne me paraît sûr et direct.