Page:Annales de philosophie chrétienne vol 40, 1850.djvu/328

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


31. — Bouddha, manifestant sa doctrine, prononça ces mots : « Les tourments naissent des passions ; la crainte naît des tourments… Point de passions, point de tourments; point de tourments, point de crainte. »

32. — Bouddha manifestant sa doctrine, prononça ces mots : « Celui qui marche dans la pratique de la vertu est semblable à un homme qui se bat contre 10, 000 ennemis. Couvert de sa cuirasse, la lance à la main, il s’avance hors de la porte et se dit : Allons combattre. Ou bien, tremblant de peur, il revient sur ses pas ; ou bien il s’arrête au milieu de la route ; ou bien il meurt en se battant ; ou bien il remporte une grande victoire, et, de retour dans son royaume, il est élevé au comble des honneurs. L’homme qui, d’un cœur sincère et courageux, fait tous ses efforts pour avancer continuellement dans la vertu sans se laisser ébranler par les trompeuses et hypocrites maximes du monde, finira par éteindre les passions, purifier le cœur et se confondre enfin dans le grand principe(328-G). »

33 — Un homme qui passait les nuits à chanter les prières témoigna par sa voix triste et oppressée, de l’abattement, et la volonté de s’en retourner : Bouddha fit appeler ce Charmana et lui dit : « Au tems où tu habitais dans ta famille, que faisais-tu ? » Il répondit « Je pinçais sans cesse une guitare. » — Bouddha lui dit : Si les cordes de la guitare se relâchaient, qu’arrivait-il ? — Je n’obtenais pas de son. — Si les cordes étaient trop tendues, qu’arrivait-il ? — Les sons étaient entrecoupés. — Lorsque les cordes obtenaient un juste équilibre de tension et de souplesse, qu’arrivait-il ? — Tous les sons s’accordaient dans une parfaite harmonie ». Bouddha prononça alors ces mots : « Il en est de

nous apprend à chercher et à former le dogme et la morale. Il y a plus de christianisme dans ces préceptes que dans cette sentence du P. Chastel et de plusieurs philosophes catholiques qui disent : « La loi naturelle, gravée dans le cœur de chacun de nous, est promulguée par la voix de la raison et de la conscience(328-1).

(328-G). Admirables préceptes, tous chrétiens ; à l’exception de la dernière ligne exprimant la grande, erreur, Lamenaisienne et Brahmaniste, l’unité de substance.

(328-1). Voir le texte, ci-après, page 338.