Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 4.djvu/139

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côtes (au nombre de quatre ou cinq). Ces côtes se réunissent et se dessinent vers le calice placé dans une cavité évasée et peu profonde.

Le pédoncule, gros et assez court, s’implante dans un entonnoir large, profond, uni par les bords, ordinairement lavé de gris.

L’épicarpe, d’abord vert tendre, passe au jaune clair lors de la maturité. Rarement on le voit lavé et piqueté de rouge du côté exposé au soleil, mais il est toujours parsemé de points bruns de formes capricieuses, extrêmement variées.

La chair est blanche, jaunissant un peu dans la pleine maturité, fine, à la fois ferme et tendre, d’un goût sucré acidulé et d’un parfum suave.

Si à toutes ces éminentes et précieuses qualités l’on ajoute encore sa longue conservation (elle peut se garder jusqu’aux nouvelles pommes) ; si l’on songe qu’à l’époque de mars et d’avril où elle est dans sa perfection, les bonnes poires sont devenues fort rares et soutiennent difficilement la concurrence, on s’explique aisément la haute faveur dont elle a joui de tout temps ; peut-être ne peut-on plus répéter après Duhamel qu’elle « est la meilleure des Reinettes, » mais si elle n’est plus sans rivale, elle n’est pas encore, que nous sachions, éclipsée par aucune.

C.-Aug. Hennau.