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Calville rouge d’hiver.

(Van Mons.)
Synonymie : Calville rouge normande (Merlet et Duhamel) ; — Calville rouge en dedans et en dehors (Knoop) ; — Sanguinole (Calvet) ; — Calville royale d’hiver (Noisette et Christ) ; — Calville rouge d’Anjou ; — Caillot rosat ; — Calville vraie (Aechter) des Allemands.

Cette pomme, déjà bien connue en France et en Hollande vers le milieu du siècle dernier, atteint un assez beau volume, environ 8 centimètres en diamètre et en hauteur. Sa forme est donc généralement globuleuse ; cependant elle est parfois allongée, presque conique. Ses côtes sont moins prononcées que dans la Calville blanche.

L’épicarpe (peau) est de couleur rouge-foncé, un peu bleuâtre du côté du soleil, lavé sur l’autre face de rouge-vif luisant ou pâle, souvent teinté de jaune vers le calice, marqué de points nombreux, déliés, jaunâtres ou bruns.

On a remarqué que le coloris est plus foncé quand l’arbre est vieux, que lorsqu’il est jeune et plein de vigueur.

La chair est blanche, fine, grenue, plus ou moins teinte de rose sous la peau, selon le sujet ou l’âge de l’arbre, d’une saveur délicate, vineuse, qui rappelle, selon quelques personnes, le bouquet de certains vins du Rhin, et, selon d’autres, le parfum de la framboise et de la violette. Cet arôme s’exhale du fruit à l’époque de la maturité.

Des cloisons assez larges contiennent un ou deux pepins bruns, pointus, bien nourris. « Ils se détachent, dit Duhamel, dans la parfaite maturité ; et lorsqu’on secoue le fruit, ils font un petit bruit contre les parois des loges qu’ils frappent. »

Cette particularité ne se rencontre guère, selon nous, dans la Calville[1] qui nous occupe, mais bien

  1. Malgré notre respect pour l’autorité de l’Académie, nous donnons le genre féminin à ce mot, conformément à l’usage généralement admis par les amateurs et les écrivains pomologues.