Poire Louis Grégoire.
Ce fruit est un des premiers gains de notre collègue de Jodoigne. Semé en 1832, il a produit pour la première fois en 1844 ; depuis lors, il s’est sensiblement amélioré sous tous les rapports, et la description que nous en avons faite dans l’Album de Pomologie n’a presque plus de conformité avec le fruit que nous allons décrire.
La Louis Grégoire est maintenant une belle et grosse poire, régulièrement pyriforme, qui mesure environ 10 centimètres de hauteur sur 8 centimètres de diamètre. L’épiderme, lisse, luisant, vert-clair, passe au jaune-citron à la maturité ; il est panaché et maculé de brun-roux et ponctué de brun-noir. Le pédoncule, grêle, ligneux, brun, arqué, long de 25 à 40 millimètres, est implanté dans une cavité peu profonde et étroite. Le calice, irrégulier, est placé dans une petite cavité évasée et côtelée ; ses divisions sont noires, ordinairement caduques. La chair est fine, blanche, fondante, demi-beurrée, de toute première qualité ; son eau est abondante, sucrée et très-agréablement parfumée.
L’époque de sa maturité commence en novembre et se prolonge parfois jusqu’à la fin de décembre.
L’arbre est assez vigoureux et des plus fertiles ; il se comporte aussi bien greffé sur coignassier que greffé sur franc, sous la forme pyramidale, et peut même se placer en haut-vent en situation bien abritée.
Ses branches à fruits sont longues, de grosseur moyenne, gris lavé de brun.
Le bouton à fleur est moyen, allongé, aigu, brun-marron.
Les supports sont gros, courts, ridés et gris à leur base, renflés, lisses, brun-verdâtre ponctué de fauve à leur sommet.
