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Green Ohio’s pippin.

(Reinette de l’Ohio.)

Cette pomme est à notre sens l’une des plus estimables conquêtes de la pomologie anglo-américaine. Nous n’hésitons pas à la considérer comme une Reinette de premier ordre.

L’arbre, vigoureux et fertile, digne d’être admis même dans un jardin peu spacieux, peut y remplacer avec avantage plusieurs variétés anciennes, délicates, peu productives, et plus ou moins frappées d’une sorte de décrépitude. Ajoutons que sa vigueur lui assigne aussi, ce nous semble, une place d’élite dans les vergers.

Nous ne la trouvons pas mentionnée dans les divers recueils ou traités pomologiques publiés aux États-Unis, que nous avons pu consulter ; il est donc permis de supposer qu’elle est de date toute récente.

Sa forme est arrondie, déprimée, régulière. Son volume peut, dans de bonnes conditions, être très-considérable ; en moyenne, la hauteur est de 7 centimètres, le diamètre de 8 ½.

Le pédoncule est assez long ; l’entonnoir où il s’implante est profond et très-évasé ; le calice, demi-clos ; les sépales ou divisions vert-grisâtre, persistantes.

L’épicarpe (peau), constellé de rares mouchetures grises, d’un vert prononcé d’abord, se nuance de jaune lors de la maturité, et se revêt de tavelures rosées analogues à celles de la Reinette d’Angleterre, mais moins intenses.

La chair, d’un blanc un peu jaunâtre, est ferme, juteuse, des plus fines, d’un goût sucré-acidulé superfin de Reinette.

Les loges sont relativement étroites et contiennent quelques pepins, ovales allongés, brun-clair.

La Reinette de l’Ohio (s’il nous est permis de traduire ainsi son appellation originaire) mûrit vers la fin de décembre, a toute sa perfection en février, et n’est pas sujette à se cotonner ni à se rider.

Les rameaux sont d’un brun-rougeâtre lisse, peu foncé, et parsemés de lenticelles grisâtres très-apparentes.