Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 4.djvu/48

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Poire Nouveau Poiteau.

(Van Mons.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

M. Simon Bouvier de Jodoigne, en décrivant cette belle poire en 1844, dans le Journal d’Horticulture pratique de la Belgique, vol. II, page 259, nous dit que l’arbre, semé en 1827, a donné ses premiers fruits en 1843, peu de temps après la mort de Van Mons, et que c’est sur sa proposition que les fils du savant professeur l’ont dédiée au vénérable M. Poiteau, qui était alors rédacteur en chef des Annales de la Société royale d’horticulture de Paris, auteur du Bon Jardinier et, de plus, intime ami de Van Mons, qui déjà lui avait dédié une excellente et belle poire nouvelle, moins connue, malgré sa priorité, que celle qui nous occupe.

Le fruit du Nouveau Poiteau est très-gros, très-inconstant dans sa forme et dans son coloris, qui dépendent beaucoup du sol dans lequel l’arbre est planté et du sujet sur lequel il est greffé ; ordinairement il est pyriforme, quelquefois il est ovale, et d’autres fois il affecte la forme d’une Bergamote de Pentecôte.

L’arbre est fertile ; ses fruits viennent par trochets de 3, 4 et jusqu’à 6 poires.

L’épiderme, rude, vert, fortement lavé de gris dans un sol argileux et sur franc, ne change pas de couleur à la maturité. Sur coignassier et même sur franc, dans un sol léger et chaud, il prend une teinte jaunâtre et se panache parfois de rouge obscur du côté du soleil.

Le pédoncule, long de 25 à 30 millimètres, est gros, ligneux, renflé vers son sommet, brun clair, implanté un peu obliquement dans une cavité peu profonde, dont l’orifice est bosselé. Le calice, irrégulier, occupe une cavité moyenne également bosselée ; ses divisions sont vertes, charnues, droites, ou noires et caduques. La chair, d’un blanc verdâtre, est d’autant plus fine, beurrée et sucrée que le