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LALITA VISTARA. — CHAPITRE VI.

CHAPITRE VI

P. 56, st 1, 6 et 11. « Un éléphant blanc à six défenses. »

C’est sous la même forme que descend dans le sein de sa mère Soudipà, celui qui, avant Çâkya-Mouni, a été le Bouddha Dîpangkàra. Mahâcastu, éd. Sénart, p. xlii.

C’est probablement à la couleur attribuée à cet éléphant merveilleux qu’est dû le respect extraordinaire des Birmans et des Siamois pour les éléphants blancs.

Dans sa Dissertation on White elephants (Transact. of the Roy. As. Soc. of Great Brit. and Ireland, vol. III, p. 185), James Low nous dit : « L’existence d’éléphants parfaitement blancs a été mise en question par plusieurs et l’on a supposé longtemps que les rois de Siam en imposaient à la crédulité des étrangers et que la couleur claire de l’éléphant était artificielle. Aucun doute ne peut maintenant rester sur l’existence de cette déviation du cours ordinaire de la nature. Dans les écuries du roi de Siam, il y a des éléphants dont la couleur, tout en n’étant pas le blanc pur, est cependant d’une nuance assez claire pour justifier leur appellation. Les étrangers sont admis à voir ces éléphants, et l’on ne fait nul mystère à leur sujet. »

De La Loubère ne parle de l’éléphant blanc que pour faire observer que le roi ne le monte jamais, parce qu’il est d’un rang égal au sien.