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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
le Bien, donne-moi en récompense, ô Armaiti, la gloire, la fortune et la vie que donne Vohu Manô » (2 fois).
Le Zôt remet la coupe en place et dit seul :
Nous sacrifions à Santé et Guérison ; nous sacrifions à Prospérité et Accroissement ; pour repousser les maladies et la confusion 37[4].
18 [79]. Nous sacrifions aux paroles complètement prononcées 38[5].
Nous sacrifions aux paroles omises des Gâthas 38[5].
Nous sacrifions aux bienfaisantes Gâthas, souveraines des Maîtres et saintes.
Nous sacrifions aux Staota Yêsnya, créés au début du monde.
Nous sacrifions à tout l’ensemble des Staota Yêsnya.
- ↑ 34. Ou peut-être « à la pratique et à la bonne pensée », en prenant varezem, tr. kàmak, pour un dérivé de varez « agir », έργον.
- ↑ 35. Les ténèbres de l’enfer.
- ↑ 36. kbshayasca aniayavayâosca, shîn û mûyag ; shina açrupâta « chute de larmes » (Minôkhard, VI, 13 ; XLIV, 29) ; mûyaî keçatrotana « acte d’arracher les cheveux » (ibid.) ; khshaya paraît déjà dans les Gâthas. XXXI, 20 a, appliqué à l’âme qui gémit dans l’enfer (aîghash pun ravân shîn yahvûnît : cf. Ardâ Vîrâf XVI, 7, 9 ; LVII, 4). Peut-être amayava est-il simplement le « gémissement », car tel est le sens du persan xx xx mûya qui représente le pehlvi mùyag, et la traduction sanscrite keçatrotana sera due à un rapprochement étymologique avec mûi « cheveu ». — Cf. Études iraniennes, II, 169 sq.
- ↑ 37. astaremanàm, startîh (stard hêhôsh, sscr. manda).
- ↑ a et b 38. vàca hañkeretha, gavishn hangartîg « les paroles accomplies jusqu’au bout » :
cf. hankàrayêmi « je fais complètement du commencement à la fin » (page 6). — Cf. § 1 fin. avàurusta ; lecture du pehlvi incertaine : J2 srâyishn K2 anairnash (probablement anérangîh) ; traduction fausse amenée par confusion avec an-avaurukhti, Vp. IX, 2 (Sp. X, 10) ; Pt4 na-arng-sh. Je traduis d’après ava-ururaodha, pratyaskhalay— (1, 59. éd. sp.). Au moyen âge, des diables recueillaient toutes les syllabes que le prêtre passait dans la messe et elles étaient produites contre lui au jugement dernier (Hauréau, Acad, inscr. et belles-lettres, 2 mai 1890). Dans l’Islam afghan, le dernier vendredi de Ramazan est consacré à « la réparation des prières », c’est-à-dire à des prières destinées à racheter les omissions de l’année. Le sacrifice « aux paroles omises » répond ici au même objet.