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nomistes d’abord , puis dans un ouvrage special, Question des banques, et par M. Courcelle-Seneuil, dans le meme journal. M. Wolowski s’est fait le champion de la banque de France; son adversaire a defendu la liberte des banques, el en somme les raisons les plus convaincantes ont 6te de son cdte. Le motif principal sur lequel.s’appuient les partisans des banques privilegiees, c’est que le billet de banque fait office de monnaie et qu’on ne saurait permettre a des particuliers de battre monnaie sans Tautorisalion’ de . 1’Etat , d’encombrer la circulation de leurs billets et de provoquer ainsi des crises commerciales. Mais on leur repond avec raison que le billet de banque n’est pas une monnaie comme une autre par cela meme que la Banque est toujours obligee de le rembourser en numeraire m6tallique,et que cette obligation, du moment qu’elle est rigoureusement execulee , constitue par elle-mfcme un correctif certain contre l’encombrement des billets dans la circulation; car, du moment que le nombre des billets depasse les besoins , les porteurs se presented a la Banque pour en demander le remboursement. La concurrence des banques, qui cerlainement ferait baisser le Ioyer des capitaux, serait cerlainement preferable au monopole; rien n’empecherait d’ailleurs d’etablir une surveillance de l’Etat qui obligerait les banques a rester rigoureusement dans les limites de leurs statuts et d’exiger que leur capital fut suffisant pour quele remboursement des billets en circulation fut. toujours assure. Parmi les autres travaux que cette question a provoqu6s nous citerons les suivants : Paul Coo, Lamonnaie de banque, ou Vespbce etle portefeuille; A. d’Eichthal, De la monnaie de papier et des banques d’e’mission ; A. Sabatier , De I’ extinction deja dette publique et du billet’ de banque a inUre*t; Bonnet, La liberte’ des banques d’e’mission; Boutarel, La Banque de. France; Dv- cuing ; De V organisation du credit en France ; Goullin, Sept lettres sur quelques questions d’économie politique. Au m£me ordre d’idees appartiennent le Credit populaire, par M. Batbie, professeur a la faculte de droit de Paris ; cet ouvrage, qui a et6 couronn6 par Tlnstitut, a pour but principal d’exppser le systeme des banques mutuelles fondles par Mi Schulze-Delitsch en Allemagne et qui y a pris une si grande extension, etles Etudes 6conomiques de M. Abrul, qui traite egalemeut des banques populaires allemandes.

Nous avons dit que les recherches portaient de pr6f6rence sur la constatation des fails posit ifs, du passe ou du present, de la France ou de l’etranger. Voici les principaux travaux que nous avons a enumerer sous ce rapport : Chevalier, Tableau de la province de Touraine de 1762 d 1766 : administration , agriculture , industrie , commerce, impels ; publie pour la premiere fois, d’apres un manuscrit de la bibliotheque municipale de Tours, in-8°; Max Tellier , Histoire de la communauU des marchands frequent ant ’la riviere de Loire, 1. 1 et H. Orleans, in-8°; Babaud- Lariviere , Etudes historiques et administralives, in-8°. Ces etudes portent sur Tarrondissementde Confolens dans le departement de la Charente;et sont encadrees dans la biograpbie des magistrals qui pnt administre ce departement depuis 1789. Elles offrent le detail curieux des variations ad- ministratives et economiques que tous les arrondissements de France ont plus ou moins subies depuis cette e"poque jusqu’a nos jours. De Nervo, Les finances francaises. souslancienne monarchies la r&publique. et i ’empire , 2 vol. in-8°, ouvrage qui ne fait guere que reproduire sous une forme nouvelle les ouvrages anterieurs et plus approfondis de Bailly et de Bresson sur le meme’sujet et ne les continue que tr6s-im par fakement. Block, Les finances de la France: depuis 1815, expose raisonne des depenses et des recettes , ainsi que du montant de la dette a diverses epoques; extrait du Dictionnaire de politique publie par le meme auteur. Batbie, Traite Morique et pratique 1 de droit public et administratis contenant la comparaison de la legislation francaise avec les lois poliliques et administralives de TAngieterre, des Etats-Unis , de la Belgique , de la.Hollande , des principaux Etats de. T Allemagne et de l’Espagne, t. IV, in-8°* Huard, Elude comparative des legislations francaises et Urangeres en matiere de propriMCindustrielle, artistique et UtUraire, m-% Paul Boiteau , Les iraiUs de commerce, texte de tous .les traites fails par la France et actuellement en vigueur; cet ouvrage reunit ainsi des documents nombreux dpnt quelques-uns manquent dans les collections of ficielles; il contient meme le dernier traite conclu avec la Prusse au nom du Zollverein, et que la resistance de quelques-uns des gouvernements de cette union douaniere n’a . pas permis d’appliquer jusqu’ici. Legoyt, La France et - V 6tr anger , etudes de statistique comparee. C’est la reunion de trente-deux etudes, dont quelques-unes ont ete publiees dans des re- cueils periodiques et autres. Chaque 6tude com- prend un sujet special et donne l’analyse de tous les documents statistiques. francais ou.etrangers qui s*y rapportent. Pour donner une ideedu haut int6ret de ce recueil , il suffira.de citer le litre des 6tudes suivantes : de T Assistance, publique en France ; de rAlienation mentale d’apres les re- censements; les Chemins de fer de TAngleterre et du Continent; les. Professions en Europe; Statis- tique 61ectoraIe de l'Angleterre .et de la France; la Grece d’apres les documents officials ; de la Production de l'or; du Mouvementde la criminalite en Europe ; des Armees europeennes ; de la prétendue Degenerescence physique de la population francaise. Leplay, les Owners des deux mondes, t. IV. Suite des estimables’monographies de ce statisticien etde ses collaborateurs sur les tra-