Page:Annuaire encyclopédique, VIII.djvu/339

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
(661)
(662)
ECONO

creation dten; ftmds pour lestravatrx- extraor— dinaires, letransfert ila-caisse d’amortissement des sommes depos’es a la caisse* d*£paTgne et un projet de degrevenrent du sucre colonial, tels furent Jea aetes de D achate! dans sa ges- tion financiere, qui finit lel£ avril 1837, avec la revolution de cabinet dont le re*su l ltat fut de forcer M, Guizot a se retirer devant M. Mole*. II fit bientdt partie avec MM. Dufaure, Passy, Vil- lemain, du ministere de transaction- du 12 mai 183V et apres 6tre reste* queiques mois en de- hors’ du pewvoir, il accepts* le-portefeuille de Pinteneur dass> le cabinet du 29 octobre 1840, et le conserva jusqu’a- la revolution de i848. C’est a son ministere que Ton-doit les projets de loi votes par la chambre, et relatifs à la reorganisation des archives’ publiques y a l'importation de la librairie elrangere, a Pacha t de l'hotel-musee de Cluny, a la creation- du comite* pour la conservation des- monuments’ historiques; et enfin, à une oeuvre d’une capitale importance, celle de ( la, creation* du re&eau des chemins de fer francais* C'était en 1842 : une partie considerable de la chambre voulait autoriser settlement la creation d’une ligne unique, land is que M. Dacha Del s’^tah prononce* pour l'etablissement d’un reseau destine* a couvrir progressiveinant toute la France. La discussion fut des* plus vives ; elle ne dura pas moins de quinze jours, ^t se tormina par la victoire du ministre.

Appartenant a- cette* eoole 1 des doctrinaires qui faisait boa marche* des -aspirations liberates <Pune partie de* la population, Duchatel s’elait rendu aussi hnpopulaire que ML Ouizot, a Paris et dansies autres grands centres de population. C’etait, . it tewt prendre, une secte e*trange et dangereuse, que ce doetrinarisme politique dontle- gouYernement de jurllet neouB offrit un si parfait modete. Ses principaux chefs (Staient deshonrraes d*une valeur incontestable; ils avaient; pour la plupart, le sens moral assez (Sieve* pour ne pas se servir * du pouvoir dont ils avaient la* direction dans Pinte*re> de Ieur fortune privee ; -ils ont fait preuve d’une -inte- grite" personnelle qu’on a su, depuis, apprecier; et cependant, chose e"lrange, cette probite^leur faisait absolumeut deTaut dans le jeu*des insti- tutions" constitalionnelles; ils ne reculaient pa* devant la corrnptlou pour assurer le triomphe de leur politique dans les Elections x>u a la chambre ; ils preehaient eii meme temps le culte exag^re* des appelits mateYiels, et d’ac-

  • cord avec M. Guizot, re*petaient sanscesse : En-

richissez-vous. lis’ contribuerent de la sorte a cette espece de perversion transitoirej du ca~ ractere national, et a ce relaehement des-cotis- ciences dont nous avons vu, depurs, lefacheux developpement. Le= fameux Enrichissez-vvus finit par devenir une sorte de Credo ; les L mi— , nistres se rejouissaient du developpement de cette doctrine abrutissante, a laquelle ils ne 1 sepreoceupaientpasde donnerun contre-poids," et M. Duchater ne faisait, au fond, que *s’en pr^- , valoir, com me d’une force nouvelle pour- le-

pouvoir, lorsque, rdpondant nxxx demandes -de 

’ reform es , lls’e*criaitmagnifiquement : Le pays t est satisfaiif ! Parisi du moms ne retail’ pas: M-. DUchatel en fit, en 1848, la cruelle experience. 11 s^tait , abits^ jusqu’a la~ derniere heure et fut r pris, comme les autres, commele-roilui-m^me, pour ainsi dire A TimproviBte. 11 s’empressa de pas- ser en Atigleterre, d’ou il revint au bout de queiques’ mois, lorsqu’il jugea sou nom assez oubiie au milieu des grands-problemes politir ques et sociaux qln s*agltaient alors, pour pou- voir rentrer sans peril a Paris. Dou^ d’un gout prononce* pour- les beaux arts, ilavait profits de sagrande fortune’ pour se composerunebelle galerie de tableaux* eM*acad(5mie des beaux arts Pavaitadmis dans son sein en 1846, en qualite" de membre libre, II avait 6te* nomm^ auparavant (1^42) inembre de Pacade*mie d*efs sciences’ morales et politiques. Le comte Du- chatel mourut le 5 novembre 1867, apres une- longue maladle: Sesrestes furent transport’s ason chateau de Mirambeau; en Saintonge. M. &uizot avaitprononc^ uti discours devant son cercueil, a Paris; le J? novembre/ et avait rapped, a cette occasion: que-sa politique avait dt6suivie, sam aucune- variation par le comte Tanneguy-Du- chatel pendant tout le regne de Louis-Philip- pe ; M." Vitet prononga un autre discours a Mirambeau, le jour des obseques, qui eurent lieu" le 4 d^cembre.


E


ÉCONOMIE POLITIQUE. Si les grands travaux sur l’économie politique continuent a être peu importants et peu nombreux, par contre les brochures pullulent et une foule de publicises s’efforcent à l’envi de répandre la lumière sur les questions spéciales à l’ordre du jour. Il nous serait impossible ici même d’énumérer toutes ces brochures ; le titre seul des écrits de tout genre publiés chaque année en France, sur des questions économiques, occupe près de