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LANGUE : § 2 — LANGUE DE L’AUTEUR

mons fu empliz De joie et de clarté revestuz et garniz 4701-2 [1].

Autres anacoluthes [2] : Florence, qui la char avoit blanche et alisse, La face enluminee et la coleur esprisse, Mamilettes li poignent par desoz la chemise, Por la bone parolle c’est la pucelle rise 1169-72 (Le sujet Florence est repris par la pucelle) ; Il n’en i a un seul, s’il pensoit se bien non Ne que il s’en fuist por paor de Grifon, Seignor, li estantdart aporte tel reson Que sempres li corroient sure li compaignon 1272-5 (La proposition relative est remplacée par une proposition d’intensité) ; La fille au roi Oton, Florence la senee, En la plus mestre tor est la belle montee 1637-8 (Le sujet La fille au roi Oton est repris par la belle) ; Copasse li la teste a m’espee forbie : Plus de trente glotons orent en lor espie, De totes pars me pristrent 3421-3 (Après la première proposition, il faudrait Quant plus de trente glotons qu’il orent... me pristrent) ; Si alerent mengier, car li queus l’apresta 5608 (Le régime l’ remplace un substantif sous-entendu, le mangier, tiré de la première proposition) ; Il n’a soz ciel contrait, tant plain de palazin, Poacreus, langoreus ne ladre ne tapin Que la voist par creance et par verai destin Que il ne s’en reveignent tot sain et anterin 5861-4 (Passage du sing. au plur. [3]) ; Une piece dou dart li estoit enbevrez Dedenz l’os de la teste, si n’en puet estre outez 6062-53 (Les deux participes s’accordent avec dart, pas avec piece) [4].

  1. Nous avons rejeté une construction ἀπὸ χοινοῦ douteuse qui ne se trouve que dans l’un des deux mss. (v. 516).
  2. Cf. A. Tobler, Verm. Beitr., I², p. 247.
  3. Il y a bien reueigne dans P (M : deuenge), mais anterin : -in exige le pluriel.
  4. Nous avons corrigé une anacoluthe (v. 2046) donnée par les deux mss. P et A, mais où une erreur de copiste nous semble probable (Un pour Dun).