V. 615Ses filz Guiberz en a mené ses homes
Au port d’Ossau est alez sor mon oncle.
V. 1734Des porz d’Ossau repaire Guibelins...
Bien a gasté le regne as Sarrazins...
Cette expédition de Guibert contre Judas aux ports
d’Ossau, à laquelle la Mort Aymeri fait des allusions
si précises, nous est maintenant inconnue et n’a point
laissé d’autres traces, à notre connaissance, dans ce
qui nous reste de notre ancienne poésie épique ; elle
devait, croyons-nous, être racontée dans une chanson
de geste perdue et qui était familière à notre trouvère.
Il en est de même pour les mentions fréquentes dans notre chanson des aventures d’Aïmer le Chétif en Espagne ; on sait qu’il a existé sur ce personnage toute une légende que nous connaissons seulement par des allusions assez vagues d’autres chansons de geste :
Ne manda pas Aïmer lo chetif,
Que en Espaigne ont Sarrazins ocis..... (V. 547-8.)
Mais un domaje merveillos li refis
Quant li ocis Aïmer lo chetif ;
A Porpaillart la teste li toli... (V. 591-3.)
Ja fu il pere au chetif Aïmer
Que oceïstes a Porpaillart sor mer
Qui nos lignajes a pris et afolez
Et detruites nos jestes. (V. 1384-7.)
La chanson d’Aimeri de Narbonne était aussi bien
connue de notre auteur :