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Le fils de Tjeng-Si fut un peu rassuré par ces paroles. Mais d’autres circonstances éveillèrent de nouveau ses soupçons. Ce fut ainsi, qu’il découvrit par hasard le nom de San-Syeng inscrit sur son bras. Un autre indice lui fut fourni le jour où il trouva au milieu de vieux bibelots une bague. Il cacha précipitamment le précieux objet dans sa poche, et se dit en lui-même :

— Au fond, ce que mon camarade m’a dit est peut-être vrai.

A partir de ce moment, San-Syeng fut constamment préoccupé de savoir quels étaient ses véritables parents. Afin de mieux résoudre ce difficile problème, il résolut de voyager, pensant qu’il arriverait peut-être à retrouver la trace de ceux à qui il devait le jour.

Dès qu’il eut atteint sa dix-septième année, San-Syeng demanda à Sù-Roung la permission d’entreprendre un voyage, afin de perfectionner son instruction. Sù-Roung ne fit aucune opposition. Il eût mieux aimé que son fils adoptif eût un compagnon de route. Néanmoins, il consentit à