sées à Louis XI[1]. Sa belle bibliothèque était bien connue : aux nombreux manuscrits lui appartenant, énumérés par M. L. Delisle[2], on peut ajouter un Alain Chartier[3], qui est aujourd’hui dans la Bibliothèque du duc d’Aumale, et une Histoire ancienne en deux volumes[4].
Filleul (Jehanne). – Jeanne Filleul, dame d’honneur de Marguerite d’Écosse, partageait la passion de cette princesse pour la poésie[5]. On sait que la dauphine « passait des nuits entières à composer des rondeaux[6] » dont nous ne possédons aujourd’hui aucun spécimen ; plus heureux avec Jeanne Filleul, nous avons un échantillon de son talent poétique dans le no lxxxvi (p. 76)[7].
La famille Filleul, d’origine normande, a de nombreux représentants au xve siècle : en 1383 un Jean Filleul, avocat au Parlement, est incarcéré lors de l’entrée de Charles VI à Paris[8] ; un autre Jean Filleul est maçon juré du roi en 1403[9] ; un Guy Filleul reçoit du duc d’Orléans une livrée de bûche en 1410[10] ; un troisième Jean Filleul, qui nous semble bien être le père de
- ↑ Bibl. nat., mss. fr. 2811, fol. 199 et 2893, fol. 54.
- ↑ Le cabinet des manuscrits, t. II, p. 353-354.
- ↑ Catalogue Sigogne, no 552.
- ↑ Catalogue de la vente Didot (1883), no 34.
- ↑ Vallet de Viriville, Histoire de Charles VII, t III, p. 85 ; G. de Beaucourt, Histoire de Charles VII, t. IV, p. 90, note 4.
- ↑ G. de Beaucourt, ibid., et p. 309.
- ↑ Ce rondeau était connu d’après notre ms. par Vallet de Viriville
- ↑ A. Longnon, Paris pendant la domination anglaise (1878), p. 290.
- ↑ U. Chevalier, Répertoire, au mot Filleul.
- ↑ Bibl. nat., Pièces orig., dossier Orléans.