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XXIII
INTRODUCTION

et sans doute aussi le poème que M. G. Paris a publié pour la première fois : Complainte du livre du Champion des Dames a maistre Martin Le Franc, son acteur[1].

En 1443, Martin Le Franc, qui avait suivi le pape Félix V à Lausanne, est nommé prévôt du chapitre de cette ville, puis protonotaire apostolique. De 1447 à 1448, il compose l’Estrif de Fortune et de Vertu, et prend part à la traduction de la Bible connue sous le nom de Bible Servion[2]. En 1452 nous le trouvons maître des requêtes du duc Louis de Savoie : en 1458, il quitte Lausanne, et devenu en 1459 administrateur ou abbé du Monastère de Novalaise près de Suse, il meurt en 1461.

Martin Le Franc qui « avec Charles d’Orléans et Villon, est assurément le poète le plus remarquable du xve siècle[3] », n’est malheureusement représenté dans notre recueil que par une seule pièce, un rondeau amoureux (no lviii, p. 52), vraisemblablement écrit alors qu’il était maître des requêtes du duc de Savoie.

Le Rousselet. – Nous trouvons un premier Le Rousselet, parisien, capitaine et bailli de la ville de Gallardon qu’il défend le 23 juin 1421[4] ; c’est sans doute lui que nous retrouvons en 1433 prévôt de Laon[5]. Un autre Le Rousselet, peut-être fils du précédent, et peut-être aussi l’auteur de sept rondeaux et bergerettes, est qualifié d’homme d’armes de la compagnie de Monsei-

  1. Romania, t. XVI, p. 423-437.
  2. A. Piaget, loc. cit., p. 19-23.
  3. G. Paris, Romania, t. XVI, p. 383.
  4. Vallet de Virivile, Histoire de Charles VII t. I, p. 268.
  5. Chronique d’Eng. de Monstrelet(éd. Douët-D’Arcq), t. V, 78.