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De Milord Céton

phantastiques, pareils aux nôtres. Comment, dit Monime, en montrant sa surprise, est-ce qu’il y a plusieurs mondes ? Ah ! vous me ravissez ; que j’aurois de plaisir à sortir de celui-ci ! Peut-être trouverons-nous dans les autres des protecteurs de la vertu opprimée. Ne craignez rien, mon cher papa, soyez certain que je vous suivrai dans tout ce vaste univers, sans marquer aucune foiblesse. Sans doute que ces étoiles que j’apperçois, & qui me paroissent attachées au ciel comme des clous de diamans, sont autant de mondes qui doivent différer du nôtre.

Oui, belle Monime, dit Zachiel, & vous devez encore apprendre qu’entre la terre & cette dernière voûte des cieux, où sont attachées les étoiles fixes, il y a, à différentes hauteurs, plusieurs mondes qu’on nomme Planettes, qui ne sont point attachées au même ciel. Ces planettes ont des mouvemens inégaux, se regardent & figurent diversement ensemble ; au lieu que les étoiles fixes sont toujours dans la même situation. Mais je m’arrête : comme je ne veux point vous faire un discours sur l’astronomie, il suffira de vous dire que ces premiers principes furent découverts dans ce monde, par des bergers qui habitoient dans la Chaldée ; de même que la