Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 25.djvu/100

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la promenade à laquelle vous vous reposez, après avoir dansé toute l’après-dînée.

La fée y ayant consenti, le jeune homme mit sa flûte dans sa poche, tourna son tambour derrière ses épaules ; & nos voyageurs, s’étant un peu détournés du chemin qu’ils suivoient, arrivèrent bientôt à un château magnifique.


CHAPITRE XV.


Choses intéressantes qui se passèrent au château où la nymphe conduisit Prenany, & dans lesquelles il n’eut que peu de part.


Quand ils furent dans la cour, il se présenta quelques domestiques qui connoissoient la fée, & qui vinrent au devant d’elle. Je sais, leur dit Cabrioline, que votre maître n’est pas ici ; mais cela n’empêchera pas que nous ne nous y reposions cette nuit : ouvrez-nous les appartemens, & faites-nous apprêter à souper.

Nos voyageurs furent introduits dans un grand salon, où les meubles les plus précieux & les bijoux les plus rares éclatoient de toutes parts : ils se mirent chacun sur un grand canapé : pour l’infatigable fée, elle s’amusoit devant une glace de quatre-vingt-seize pouces,