Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 25.djvu/120

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les ramassa l’un après l’autre ; & après les avoir bien lavés, on en fit un plat pour le dîner de la princesse.

Personne ne pouvoit deviner d’où ces pois étoient venus : les uns attribuoient ce présent à quelque prodige ; les autres croyoient que c’étoit une galanterie du roi Dondin ; d’autres disoient qu’il ne faisoit ce présent à la princesse, que pour lui donner plus de regret quand elle s’en trouveroit privée, après en avoir eu une fois. Mais Fêlée fut la seule qui devina juste. Ah ! dit-elle à sa gouvernante, je vois des petits pois, Prenany sait que je les aime, Prenany est certainement dans ces lieux.


CHAPITRE XVII.


Manière de vaincre les ennemis sans les battre. La nymphe quitte Prenany après sa victoire.


Cependant le soleil ayant répandu sa lumière jusques dans la tente où le roi Dondin étoit encore à table, il se leva à moitié endormi, & dit à la fée, qu’il vouloit absolument s’aller coucher. J’y consens, dit Cabrioline ; mais je vous demande une grace, c’est d’entendre un moment un joueur de flûte excellent que j’ai