Page:Apollinaire - Calligrammes.djvu/53

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Ce rose-là se niche surtout dans les plis qui entourent souvent leur bouche

Ou près des narines
C’est un rose plein de traîtrise


Cet homme portait-il ainsi sur le dos
La teinte ignoble de ses poumons


Les bras les bras partout montaient la garde


Le second saltimbanque
N’était vêtu que de son ombre
Je le regardai longtemps
Son visage m’échappe entièrement
C’est un homme sans tête


Un autre enfin avait l’air d’un voyou
D’un apache bon et crapule à la fois
Avec son pantalon bouffant et les accroche-chausettes

N’aurait-il pas eu l’apparence d’un maquereau à sa toilette



La musique se tut et ce furent des pourparlers avec le public