Page:Apollinaire - L’Enfer de la Bibliothèque nationale.djvu/387

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prose, de la jolie publication qu’un Artiste-Éditeur, nous avons nommé Poulet-Malassis, leur a offerte en 1873, sous ce titre : Poésies de Théophile Gautier qui ne figureront pas dans ses œuvres. — France, Imprimerie Particulière, ornées d’un portrait singulier.

Cette pièce d’éloquence spermatico-breneuse peut hardiment se présenter comme inédite, malgré l’édition torcheculative parue il y a quelques (sic) temps, imprimée au fond d’une cave, et due à l’inepte collaboration d’un courtier, d’un imprimeur et d’un éditeur Parisiens plus marrons l’un que l’autre.


Voici la note 1 sur la Présidente, Mme Sabatier.


La Présidente. — « Il y avait à cette époque, à Paris, une jeune, belle et aimable femme, qui était bien connue du monde des artistes, autant par le magnifique portrait que Ricard avait fait d’elle, que parce qu’elle passait pour avoir servi de modèle au statuaire Clésinger dans l’exécution de la belle statue d’où date sa réputation : La femme piquée par un serpent.

« Mme S… demeurait rue Frochot, ne recevait que des artistes, et, chaque dimanche, elle réunissait, autour de sa table, la plupart de mes amis. Th. Gautier, Flaubert, Bouilhet, Baudelaire, Rayer (sic) le compositeur, Préault, le statuaire, Maxime Ducamp (sic), Henry Monnier, étaient ses hôtes habituels. Comme selon le dire de Gautier elle se montrait supérieure aux autres femmes d’abord en ce qu’elle était mieux faite ensuite parce que contrairement aux habitudes des personnes de son sexe elle n’exigeait point qu’on lui fit la cour et permettait aux hommes de parler devant elle des choses les plus sérieuses et les plus abstraites on l’avait surnommée La Présidente et Mme S… portait ce joli surnom avec tout l’esprit et la bonne grâce imaginable (sic. »

(Ernest Feydeau Souvenirs intimes de Th. Gautier).

825. — Le Carquois | du Sieur | Louvigné du Dézert, | Rouennois, d’après les fragments d’un Manuscrit inédit, | et précédé d’une Vie de l’Auteur | par son Fils ; | avec un Avant-Propos | et des Notes | par | Fernand Fleuret, | — | A Londres | chez