Page:Apollinaire - Les Mamelles de Tirésias, 1918.djvu/66

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Et renonce soudain aux amours prolifiques
Vous l’entendez crier Plus d’enfants Plus d’enfants
Pour peupler Zanzibar il suffit d’éléphants
De singes de serpents de moustiques d’autruches
Et stériles comme est l’habitante des ruches
Qui du moins fait la cire et butine le miel
La femme n’est qu’un neutre à la face du ciel
Et moi je vous le dis cher Monsieur le gendarme
Au mégaphone
Zanzibar a besoin d’enfants sans mégaphone donnez l’alarme
Criez au carrefour et sur le boulevard
Qu’il faut refaire des enfants à Zanzibar
La femme n’en fait plus Tant pis Que l’homme en fasse
Mais oui parfaitement je vous regarde en face
Et j’en ferai moi

Le gendarme et le kiosque
Vous

Le kiosque
au mégaphone que lui tend le mari
Elle sort un bobard
Bien digne qu’on l’entende ailleurs qu’à Zanzibar