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À SA MARRAINE


23 novembre 1916
hôpital
du gouvernement
italien


Ma chère petite marraine, je suis bien persuadé de ce que vous me dites : les marraines inconnues ne sont pas toutes laides. J’ai été si fatigué que je n’ai pu ni écrire ni envoyer le livre, je le fais cette semaine.

Apprêtez un bouquet fait d’ache et d’immortelles
Le mois qui court encor ne s’achèvera pas
Sans que votre poète apporte son trépas
Comme une fleur d’automne à vos pieds fleurs plus belles

Mais écrivez-moi plus souvent, sans quoi vous