Page:Apollodore - Bibliothèque (éd. Clavier), vol. 2.djvu/124

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Sophocles, dans son Athamas, lut donne le nom de Néphèlé ; enfin, suivant Phérécydes, elle se nommoit Themisto. » On voit qu’il s’agit dans ce passage de la belle-mère de Phrixus, et non de sa mère, comme le dit M. Sturz, dans son recueil des fragmens de Phérécydes, p. 170. Mais il est probable que ce passage est tronqué. On y lit que, suivant Sophocles, Néphélé étoit la belle-mère de Phrixus ; mais nous avons vu par le scholiaste d’Aristophane, que c’était sa mère elle-même que Sophocles nommoit Néphélé, comme tous les autres. Je ne crois pas non plus que Pindare ait nommé Démoticé, ou plutôt Démodicé la femme d’Athamas. Hygin dans son Poeticon Astronomicon (L. ii, C. 20), nous apprend que, suivant quelques auteurs, Démodicé étoit femme de Crethée, frère d’Athamas ; elle devint amoureuse de Phrixus son neveu, et comme elle ne put le faire consentir à ses désirs, elle l’accusa auprès de Crethée d’avoir voulu la violer ; Crethée s’en plaignit à Athamas, et exigea de lui qu’il punit son fils ; il s’y disposait, lorsque Néphélé l’enleva avec Hellé sa sœur, et les mit sur le bélier. Il est probable que cette histoire est celle que Pindare racontait dans ses hymnes.

3.. Suivant Phérécydes, cité par le scholiaste de Pindare (Pyth. 4, 288), Phrixus s’offrit lui-même jour être sacrifié pour son pays. Hygin dit la même chose dans sa deuxième fable.

4.. Le bélier que Néphélé donna à ses enfans étoit, suivant Hygin (Fab. 3 et 188), et le schol. de Germanicus