Page:Apollodore - Bibliothèque (éd. Clavier), vol. 2.djvu/37

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leur défendit de rien Sacrifier qui eût vie ; c’est au moins ce qu’on peut conjecturer, par les hymnes qui nous restent sous son nom, et qui contiennent sans doute sa doctrine ; les parfums sont en effet les seules offrandes dont il y soit question. Il étoit, à ce qu’il paroit, contemporain des Argonautes.

15.. Voyez les Métam. d’Ovide, L. iv, v. 86 et suiv.

16.. Hermésianax, poëte élégiaque, du siècle d’Alexandre, est le plus ancien des poëtes que nous connoissons, qui ait parlé de cette descente d’Orphée aux enfers, dans une élégie rapportée par Athénée (L. xiii, p. 597), et que Ruhnkenius a publiée avec des notes à la fin de ses Epistolœ criticœ ; mais il donne à la femme d’Orphée le nom d’Agriope, tandis que tous les autres la nomment Eurydice. Tout le monde connoit la description que Virgile a faite de sa mort, et de la descente d’Orphée aux enfers, dans ses Géorg., L. iv, v. 55 et suiv.

17.. Diodore de Sicile (L. i, C. 23 et 96), Lactance (Divin. instit., L. i, C. 22) et Théodoret (T. iv, p. 722) attribuent aussi à Orphée l’introduction dans la Grèce des mystères de Bacchus ; mais Hérodote (L. ii, C. 49) dit qu’ils y furent apportés par Mélampe, fils d’Amythaon. On peut concilier ces deux traditions, en supposant que Mélampe les apporta d’abord, et que par la suite Orphée y fit quelques changemens. Ce culte, en effet, subit plusieurs variations, comme on peut le voir dans le savant mémoire de Fréret (Mém. de l’Acad. des Inscrip., T. xxiii, p. 242). Mais cela ne peut passe concilier avec ce que disoit Æschyle, qu’Orphée ne rendoit aucun culte à Bacchus : que le Soleil, qu’il adoroit sous le nom d’Apollon, étoit, suivant lui, le plus grand des dieux, et qu’il alloit tous les matins sur