Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/266

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REMARQUES

SUR

LE NEUVIEME LIVRE.


(1) Ne peut s’opposer à l’ordre de la providence. Le texte dit, A la fatale disposition de la providence divine ; Divinæ providentiæ fatalis dispositio. Apulée fait voir par cette expression qu’il avoit des Dieux et du destin une idée plus raisonnable que le commun des Payens, puisqu’il nous insinue assez, que ce destin qu’ils considéroient comme une puissance supérieure à celle des Dieux mêmes, n’est que le décret fixe et permanent de la Providence du souverain des Dieux.

(2) Le multier Myrtil. En donnant ce nom à un cocher, il fait allusion à Myrtil, cocher d’Œnomaus, qui fit rompre le col à son maître dans la course de chariots qu’il fit contre Pelops, qui, pour récompense de sa perfidie, le jeta dans la mer appellée depuis Myrtoum, du nom de ce cocher.

(3) Hephæstion le cuisinier. Nom dérivé d’Hephæstos, qui en grec signifie Vulcain, Dieu du feu et de la cuisine.

(4) Apollonius le médecin. On voit assez que ce nom dérivé d’Apollon, Dieu de la médecine, convient à un Médecin.

(5) Nous partîmes au son des castagnettes et des cymbales. Ces espèces de castagnettes des anciens, qu’ils appelloient crotala, étoient bien plus grosses que les nôtres ; c’étoit deux demi-globes de cuivre, ou d’autre matière résonnante, dont ils tiroient le son, en les frappant des deux