Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/269

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qu’après s’être enfuis, on les avoit repris, leurs maîtres leur faisoient appliquer sur le front un fer chaud qui leur imprimoit des lettres, et quelquefois plusieurs mots qui marquoient la faute qu’ils avoient commise ; par exemple, s’ils avoient volé, on y voyoit ces mots écrits, cave à fure, donnez vous de garde du voleur, et l’on noircissoit ces caractères avec de l’encre, afin qu’ils parussent davantage.

(13) Et la vapeur du feu .... leur avoit mangé les paupières, et gâté entièrement la vue. En ce temps-là les meuniers faisoient aussi le métier de boulanger en même-temps.

(14) Le divin auteur de l’ancienne poésie grecque. C’est d’Homère dont il entend parler, qui commence son Odissée par la description de son héros, telle que notre auteur la donne ici.

(15) Un Dieu qu’elle disoit être seul et unique. On voit assez qu’Apulée qui étoit payen, donne ici un trait de satyre aux chrétiens, en feignant que la méchante femme, dont il parle ici, étoit chrétienne. Les vaines cérémonies qu’il dit qu’elle observoit, et la débauche qu’il lui reproche, sont les couleurs ordinaires dont la calomnie payenne peignoit les assemblées des chrétiens, les hymnes qui s’y chantoient, et ces banquets charitables qui s’y faisoient en faveur des pauvres, et que l’on nommoit agapes.

(16) Ne pouvant se dispenser de la laisser aller quelquefois le soir aux bains publics. Ç’auroit été une trop grande rigueur d’empêcher les femmes d’aller aux bains, il leur étoit presque impossible de s’en dispenser, parce qu’elles n’avoient pas en ce temps-là l’usage du linge.