Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/448

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REMARQUES

SUR

L’ONZIEME LIVRE.


(1) La puissance de cette grande Déesse, c’est la lune qui, sous le nom d’Isis, Hécate, Proserpine, &c. est prise pour toutes les divinités féminines, comme sous le nom d’Osiris, on doit entendre toutes les divinités masculines, comme Jupiter, Apollon, Bacchus, &c.

(2) Que tous les corps qui sont dans les cieux, s’augmentent ou diminuent suivant qu’on la voit croître ou décroître. On croyoit anciennement, et même à présent, c’est une opinion assez générale, que les poissons qui sont dans les coquillages de la mer, comme les huîtres, les moules, &c. s’augmentent ou diminuent suivant le croissant ou le décours de la lune, aussi-bien que la moëlle qui est dans les os des animaux, et la sève qui est dans les plantes ; mais les physiciens d’aujourd’hui ne sont plus dans cette opinion, ils ont fait plusieurs expériences qui les en ont désabusés.

(3) Et vais me laver dans la mer. Les anciens avoient coutume de se purifier en se baignant dans la mer ou dans les rivières, avant que de s’employer aux choses qui regardoient la religion. Les Romains avoient dans leurs temples l’eau lustrale, dont ils se purifioient. Les Turcs encore aujourd’hui pratiquent ces ablutions avant que d’entrer dans leurs mosquées, aussi-bien que les Indiens et plusieurs autres nations.

(4) Je plonge ma tête sept fois dans l’eau. On a observé de tout temps le nombre de sept, comme renfermant quelque chose de mystérieux dans la religion. Nous voyons