Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/453

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la manière dont il le dit, est bien plus belle ; mais en françois il faut être clair sur toutes choses.

(22) Consacré au grand Sérapis. Sérapis, divinité des Egyptiens, est la même qu’Apis et Osiris, que les Perses adoroient sous le nom de Mithra, qui est le soleil. Sérapis comprenoit en lui tous les Dieux, de même qu’Isis comprenoit toutes les Déesses.

(23) Un vase d’or fait en forme de mammelle. Ce vase étoit le simbole de la fécondité de la nature.

(24) Le visage à moitié noir et à moitié doré. On représentoit ainsi Mercure ; ces couleurs différentes désignoient le ciel et les enfers, parce qu’il étoit l’ambassadeur et le truchement des Dieux de ces deux Empires.

(25) Une petite urne d’or parfaitement bien travaillée. C’étoit sans doute une représentation bien extraordinaire de la divinité que cette urne ; mais cela ne paroîtra pas si étrange à ceux qui auront lu dans Quinte-Curce, que la figure de Jupiter Ammon ressembloit à un nombril, et dans Tacite, que la représentation de Vénus Paphienne, n’étoit point une figure humaine, mais une piramide ronde. Il y a bien de l’apparence que, par cette urne chargée de figures hiéroglifiques, les Egyptiens avoient voulu marquer le débordement du Nil, qu’ils regardoient comme le plus grand bien de leur pays, et dont ils reconnoissoient avoir obligation à leur Déesse Isis.

(26) Et vous avez trouvé grace devant les Dieux. J’ai cru que cette expression faisoit mieux entendre en françois ce que l’auteur veut dire, que si j’avois mis vous êtes arrivé à l’autel de miséricorde, qui est dans le texte.