Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/463

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une espèce de miroir, elle reçoive les rayons du soleil, tantôt obliquement, et tantôt directement, et que, pour me servir de l’expression de Lucréce,

Son corps répande une fausse lumière,

sans m’arrêter à examiner ici, laquelle de ces deux opinions est la véritable, il est certain qu’il n’y a point de Grec ni de Barbare qui ne conjecture facilement que la lune et le soleil sont des Dieux ; et non-seulement ces deux astres, mais aussi ces cinq étoiles que le vulgaire appelle errantes, qui néanmoins par des mouvemens certains et invariables, font éternellement leur cours divin avec un ordre merveilleux. Elles ne suivent pas à la vérité la même route les unes ni les autres ; mais toutes, avec une égale rapidité, font voir, par leurs admirables changemens, tantôt leurs progressions, et tantôt leurs rétrogradations, selon la situation, la courbure et l’obliquité des cercles qu’elles décrivent, qui sont parfaitement connus par