Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/476

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monde connoît, qui divisent la nature, pour ainsi dire, en quatre grandes parties, et qu’il y a des animaux particuliers à la terre, et d’autres au feu, suivant Aristote qui assure que certains animaux ailés volent dans les fournaises ardentes, et passent toute leur vie dans le feu, naissent avec lui, et meurent lorsqu’il s’éteint ; puisque d’ailleurs, ainsi que je l’ai dit ci-devant, nous voyons tant d’astres différens au-dessus des airs, c’est-à-dire, dans le feu élémentaire. Pourquoi la nature laisseroit-elle ce quatrième élément de l’air qui est si vaste, vuide de toutes choses et sans habitans ? Pourquoi ne s’engendreroit-il pas aussi-bien des êtres animés dans l’air, que dans le feu, dans l’eau et dans la terre ? car vous pouvez assurer que ceux qui croient que les oiseaux sont les habitans de l’air, se trompent extrêmement, puisqu’aucun oiseau ne s’élève plus haut que l’Olympe, qui est de toutes les montagnes la plus élevée, et qui cependant, selon les géomètres, n’a pas dix stades de hauteur perpendiculaire, et qu’il