Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/127

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l’Esprit saint, et qui tendent moins à conserver la vie spirituelle en nous qu’à l’établir dans les autres, l’Esprit saint ne demeure pas toujours en ceux qui ont reçu ces dons, et il se dérobe quelquefois à l’éclat des miracles pour rendre plus humbles les vertus qu’il a inspirées ; Jésus-Christ, au contraire, a eu toujours et en toutes circonstances l’Esprit saint en lui.




S. Chrysostome : (hom. 17 sur S. Jean.) Que personne ne pense que Jésus-Christ eut besoin de recevoir l’Esprit saint, comme nous avons besoin de le recevoir nous-mêmes ; Jean-Baptiste détruit jusqu’à l’ombre de ce soupçon, en déclarant que l’unique motif de la descente du Saint-Esprit sur Jésus était de le faire connaître : « Et moi je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, m’a dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit saint descendre et se reposer, c’est lui qui baptise dans l’Esprit saint. » — S. AUG. (Traité 5 sur S. Jean.) Mais qui donc a envoyé Jean-Baptiste ? Si nous disons : le Père, nous disons vrai ; si nous disons : le Fils, nous disons vrai encore, mais beaucoup plus vrai, si nous disons le Père et le Fils. Mais comment pouvait-il ne pas connaître celui qui l’avait envoyé ? S’il ne connaissait pas celui des mains duquel il voulait recevoir le baptême, il parlait donc d’une manière inconsidérée, lorsqu’il lui disait : « C’est moi qui dois être baptisé par vous. » Il le connaissait donc, pourquoi donc alors affirme-t-il qu’il ne le connaissait pas ? — S. Chrysostome : (hom. 17 sur S. Jean.) Jean-Baptiste, en disant : « Je ne le connaissais pas, » veut parler d’une époque antérieure et non de celle du baptême, où il dit à Jésus : « C’est moi qui dois être baptisé par vous. » S. AUG. (Traité 5 sur S. Jean.) Si nous lisons les autres évangélistes qui se sont étendus davantage sur le baptême du Sauveur,