Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/172

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de Pâques qui approchait, « Or, la pâque des Juifs était proche. » — ORIG. (Traité 10 sur S. Jean.) Mais pourquoi l’Evangéliste ajoute-t-il : « Des Juifs, » puisqu’aucun autre peuple ne célébrait cette fête ? C’est peut-être qu’il y avait une pâque toute humaine, que les hommes célébraient en dehors de la volonté et de l’institution de Dieu, et une pâque véritable et divine qui se célébrait en esprit et en vérité, et c’est pour distinguer cette seconde pâque de la première, qu’il ajoute : « Des Juifs. »




« Et Jésus monta à Jérusalem. » D’après le récit évangélique, Jésus se rendit deux fois à Jérusalem, une première fois, la première année de sa vie publique, avant que Jean-Baptiste eût été jeté en prison, et une seconde fois l’année de sa passion. Nôtre-Seigneur nous apprend ici par son exemple la soumission parfaite que nous devons aux commandements de Dieu. Si le Fils de Dieu a voulu accomplir les préceptes de la loi dont il était l’auteur, en célébrant les fêtes légales comme les autres hommes, avec quel soin et quelle exactitude ses serviteurs doivent-ils célébrer les saintes solennités, et s’y préparer par la pratique des bonnes œuvres ?




ORIG. Dans le sens allégorique, c’est après la préparation des noces à Cana, en Galilée, que Jésus, avec sa mère, ses frères et ses disciples, descend à Capharnaüm, dont le nom signifie le champ de la consolation. Après avoir donné le vin généreux qui augmente la force et l’ardeur, il était convenable que le Sauveur vint avec sa mère et ses disciples dans le champ de la consolation pour consoler et fortifier par l’espérance des fruits à venir, et par la perspective des champs nombreux et fertiles ceux qui embrassaient sa doctrine, et aussi l’âme de