Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/230

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plus rien à faire. — THEOPHYL. Je me réjouis donc de ce que tous s’empressent de tourner vers lui leurs regards. Si l’épouse (c’est-à-dire le peuple), ne se fût pas approchée de l’Epoux, moi, son ami, son paranymphe, je serais dans la douleur. — S. AUG. (Traité 14.) Ou bien encore, ma joie est au comble, parce qu’il m’est donné d’entendre la voix de l’Epoux. C’est la faveur que je désirais, je n’en réclame pas d’autre, de peur de perdre la grâce que j’ai reçue. Car celui qui cherche sa joie en lui-même sera toujours triste, mais celui qui la place en Dieu ne verra jamais cesser sa joie, parce que Dieu est éternel. — Bède : L’homme se réjouit d’entendre la voix de l’Epoux, lorsqu’il comprend qu’il doit placer sa joie, non dans sa propre sagesse, mais dans la sagesse qu’il a reçue de Dieu ; car celui-là seul est l’ami de l’Epoux, qui ne recherche pour prix de ses bonnes œuvres ni la gloire, ni les louanges, ni les avantages de la terre, mais ne se propose que les récompenses éternelles.




S. Chrysostome : (hom. 29.) Jean-Baptiste veut éteindre dans le cœur de ses disciples tout sentiment d’envie, non-seulement pour le présent, mais pour l’avenir, et il ajoute : « Il faut qu’il croisse et que je diminue, » c’est-à-dire, ma mission et mon ministère touchent à leur fin, tandis que la mission et la gloire de Jésus doivent toujours aller en croissant. — S. AUG. (Traité 14.) Mais que signifient ces paroles : « Il faut qu’il croisse ? » Dieu ne peut ni croître ni diminuer ; Jean-Baptiste et Jésus, sous le rapport de la naissance temporelle, étaient contemporains, et les quelques mois qui séparaient l’une de l’autre ne faisaient pas une différence d’âge. Ces paroles renferment un grand