Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/247

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satisfait aux besoins de ceux qui viennent y puiser, s’appelle une source ; si elle jaillit à la surface de la terre et qu’elle soit comme sous la main, ce n’est qu’une source, mais si l’eau est à une grande profondeur dans l’intérieur de la terre, c’est à la fois un puits et une source. — THEOPHYL. Mais pourquoi l’Evangéliste fait-il mention de cette fontaine et de cet héritage ? Premièrement, pour que tous n’éprouviez aucune surprise lorsque vous entendrez dire à cette femme car c’est leur père Jacob qui leur a donné ce puits ; secondement, pour vous apprendre par le souvenir de ce puits et de cet héritage que les Juifs ont perdu par leur impiété, ce que les patriarches avaient reçu comme récompense de la foi qu’ils avaient en Dieu, et que ces lieux avaient été livrés aux nations idolâtres ; il n’y a donc rien de nouveau ni d’étonnant à ce que le royaume des cieux passe encore des Juifs aux Gentils.




S. Chrysostome : (hom 31.) Nôtre-Seigneur Jésus-Christ en se rendant dans la Samarie, ne fait usage d’aucune des commodités de la vie, il choisit ce qu’il y a de plus pénible, il ne se sert point de monture, et entreprend à pied un voyage si difficile qu’il en éprouve une grande fatigue ; ainsi nous apprend-il à renoncer à toutes les superfluités et à nous priver même de beaucoup de choses nécessaires : C’est ce que veut exprimer l’Evangéliste par ces paroles : « Jésus, fatigué de la route, s’assit sur le bord du puits. » — S. AUG. (Traité 15.) Il semble dire : Nous avons trouvé Jésus à la fois plein de force et de faiblesse ; plein de force, parce qu’il est le Verbe qui était au commencement ; plein de faiblesse, parce que le Verbe s’est fait chair. C’est donc Jésus faible parce qu’il l’a voulu, qui, fatigué de la route, s’assied sur les bords du puits. — S. Chrysostome : (hom. 31.) Ainsi, ce n’est ni sur un trône, ni sur