Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/274

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S. AUG. (Liv. des 83 Quest., quest. 64.) Il ne faut point passer légèrement sur cette circonstance que la Samaritaine abandonne sa cruche. Cette cruche signifie la convoitise avec laquelle l’homme puise la volupté charnelle des profondeurs ténébreuses du cœur, comme d’un puits obscur, c’est-à-dire de la vie de la terre et des sens. Mais dès lors qu’elle croit en Jésus-Christ, elle doit renoncer au monde, et en laissant son urne, montrer qu’elle renonce à la convoitise du monde. — S. AUG. (Traité 15.) Elle s’est dépouillée de sa convoitise pour être plus libre d’annoncer et de prêcher la vérité, et apprend ainsi à tous ceux qui veulent annoncer l’Evangile à laisser d’abord près du puits l’urne de la convoitise. — ORIG. Aussitôt qu’elle a ouvert son cœur à la véritable sagesse, elle fait peu de cas de tout ce qu’elle aimait auparavant et se hâte de s’en dépouiller.




Versets 31-34.



S. AUG. (Traité 15.) Les disciples avaient été acheter des provisions, et ils étaient revenus. Cependant ses disciples le pressaient en disant : « Maître, mangez, » — S. Chrysostome : (hom. 34.) Ils le voyaient fatigué tout à la fois de la route et de la chaleur, et ils le pressent simplement et familièrement de manger, ce n’était point témérité de leur part, mais une preuve de leur affection pour leur maître. — ORIG. Ils désirent qu’il profite pour manger du temps qui devait s’écouler entre le départ de cette femme et l’arrivée des Samaritains, car ils n’avaient pas l’habitude