Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/35

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ont été faites. Ou bien encore, comme le Père est le principe du Fils, le principe des créatures et de tous les êtres, il faut entendre ces paroles : « Dans le principe était le Verbe, » dans ce sens que le Verbe qui était le Fils, était dans le principe, c’est-à-dire dans le Père. — S. AUG, (de la Trin., 6, 2.) Ou bien encore, ces paroles : « Au commencement, » dans le principe, signifient : « Avant toutes choses. » — S. BAS. (hom. précéd.) Le Saint-Esprit a prévu que des envieux et les détracteurs de la gloire du Fils unique chercheraient à détruire par leurs sophismes la foi des fidèles en disant : S’il a été engendré, on ne peut pas dire qu’il était, et avant d’être engendré, il n’était pas. C’est pour fermer par avance la bouche à ces blasphémateurs, que l’Esprit saint dit : « Au commencement était le Verbe. »




S. HIL. (de la Trin., 2.) Tous les temps sont dépassés, tous les siècles sont franchis, toutes les années disparaissent ; imaginez tel principe que vous voudrez, vous ne pouvez circonscrire celui-ci dans les limites du temps, il existait avant tout les temps.




S. Chrysostome : (hom. 2 sur S. Jean.) Lorsqu’un homme monte sur un navire, tant qu’il est près du rivage, il voit se dérouler devant lui les ports et les cités, mais dès qu’il est avancé en pleine mer, il perd de vue ces premiers objets, sans que ses yeux puissent s’arrêter sur aucun point. Ainsi l’Evangéliste, en nous élevant au-dessus de toutes les créatures, laisse notre regard comme suspendu et sans objet, et ne lui permet d’entrevoir ni aucunes bornes dans les hautes régions où il l’a transporté, ni aucunes limites où il puisse se fixer, car ces paroles : « Au commencement, » expriment à la fois l’Etre infini et éternel.




S. AUG. (serm. 38 sur les par. du Seign.) On fait cette objection :