Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/410

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il n’appartient qu’à Dieu de nous attirer ainsi : « Quiconque a entendu le Père, et appris de lui, vient à moi. » Quoi donc ! est-ce que Jésus. Christ n’a rien enseigné ? Mais les hommes n’ont point vu le Père se faisant leur maître, et ils ont vu le Fils qui en remplissait les fonctions à leur égard ? C’était le Fils qui parlait, mais c’était le Père qui enseignait. Si donc moi qui ne suis qu’un homme, j’enseigne celui qui a entendu ma parole, à plus forte raison le Père enseigne celui qui a entendu sa parole ou son Verbe. C’est ce que le Sauveur nous explique parfaitement en ajoutant immédiatement : « Non que personne ait vu le Père, si ce n’est celui qui est de Dieu, » paroles dont voici le sens : Je viens de vous dire : « Quiconque a entendu le Père et appris de lui ; » n’allez pas vous tenir à vous-mêmes ce langage : Nous n’avons jamais vu le Père, comment pourrons-nous être instruits par lui ? Apprenez de moi comment vous pourrez être instruits : Je connais mon Père, je viens de lui comme la parole sort de celui qui la profère, je suis non pas la parole qui retentit et qui passe, mais la parole qui demeure avec celui qui la prononce, et qui attire celui qui l’entend. — S. Chrysostome : (hom. 46.) Tous nous venons de Dieu, mais Nôtre-Seigneur ne parle point ici de ce qui distingue le Fils de Dieu et lui est propre, à cause de l’esprit encore faible et grossier de ses auditeurs.


Versets. 47-52.


S. AUG. (Traité 26 sur S. Jean.) Nôtre-Seigneur en vient enfin à révéler, aux Juifs ce qu’il était : « En vérité, en vérité, je vous le dis,