Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/45

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Verbe de Dieu était Dieu ? » Nous répondons que pour tout homme qui reconnaît que la vérité est une, il est évident que la manifestation de la vérité, manifestation qui est la sagesse, doit être également une. Or, s’il n’y a qu’une seule vérité et qu’une seule sagesse, la parole qui est l’expression de la vérité, et qui répand la sagesse dans ceux qui sont capables de la recevoir, doit aussi être une. En donnant cette réponse, nous sommes loin de dire que le Verbe n’est pas le Verbe de Dieu, mais nous voulons simplement montrer l’utilité de l’omission du mot Dieu. D’ailleurs, saint Jean lui-même dit dans l’Apocalypse : « Et son nom est le Verbe de Dieu. » — ALCUIN. Mais pourquoi s’est-il servi du verbe substantif, « il était ? » Pour vous faire comprendre que le Verbe de Dieu, coéternel à Dieu le Père, précède tous les temps.




v. 3.



Toutes choses ont été faites par lui.




ALCUIN. Après avoir exposé la nature du Fils, l’Evangéliste fait connaître ses œuvres : « Toutes choses ont été faites par lui, » c’est-à-dire, tout ce qui existe comme substance ou comme propriété. — S. HIL. (De la Trin., 2.) On pouvait dire encore : Le Verbe était au commencement, mais il a pu ne pas exister avant le commencement ? Saint Jean répond : « Toutes choses ont été faites par lui. » Celui par qui a été fait tout ce qui est fait est un être infini, et comme toutes choses viennent de lui, il est aussi le principe du temps.




S. Chrysostome : (hom. 4 sur S. Jean.) Moïse commence l’histoire de l’Ancien Testament, par le récit détaillé de la création des choses extérieures : « Au commencement, dit-il, Dieu fit le ciel et la terre ; » paroles qu’il fait suivre de la création de la lumière, du firmament,