Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/469

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Les entrailles, qu’est-ce autre chose que ce qu’il y a de plus intime dans l’âme, c’est-à-dire l’intention droite, les saints désirs, l’humilité envers Dieu et la volonté d’être utile au prochain ? — S. Chrysostome : (hom. 51) Il dit « des fleuves » et non un fleuve, pour exprimer sous cette image l’abondance et la fécondité de la grâce ; ce sont « des fleuves d’eau vive, » et qui ne cesse d’agir. En effet, lorsque la grâce de l’Esprit entre dans une âme et s’y affermit, elle coule plus abondamment que toutes les sources, elle ne tarit point, ni ne se dessèche ni ne s’arrête, comme on peut s’en convaincre en considérant la sagesse d’Etienne, la parole éloquente de Pierre, la fécondité abondante des discours de Paul ; rien ne les arrêtait ; mais semblables à des fleuves au cours rapide, ils entraînaient tout avec eux.


S. AUG. (Traité 32.) L’Evangéliste explique ensuite quel était ce breuvage que le Seigneur les invitait à venir boire : « Il disait cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » Quel est cet esprit, si ce n’est l’Esprit saint ? car tout homme a en lui-même son propre esprit. — ALCUIN. Le Sauveur avait promis avant son ascension l’Esprit saint à ses Apôtres, et il le leur envoya après l’ascension sous la forme de langues de feu, c’est pour cela que l’Evangéliste dit : « L’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » — S. AUG. (Traité 32.) Cet esprit était donc l’Esprit de Dieu, mais il n’était pas encore dans ceux qui croyaient en Jésus-Christ, car le Seigneur avait résolu de ne leur donner l’Esprit saint qu’après sa résurrection : « L’Esprit n’avait pas encore été donné, » parce que Jésus-Christ n’était pas encore glorifié. — S. Chrysostome : (hom. 51.) Les Apôtres chassaient d’abord les démons, non par la vertu de l’Esprit-Saint, mais