Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/529

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S. AUG. (Traité 42 sur S. Jean.) Les Juifs avaient commencé à comprendre que Jésus ne leur parlait pas de la génération ou de la parenté selon la chair, mais qu’il s’agissait de la sage direction de toute la vie. Et comme les saintes Ecritures donnent le nom de fornication spirituelle au culte, que l’âme, semblable à une prostituée, rend à une multitude de fausses divinités, ils se hâtent de répondre : « Nous ne sommes pas nés de la fornication, nous avons un seul père qui est Dieu. » — THEOPHYL. Ils lui font entendre par là qu’ils demandent vengeance à Dieu, et qu’ils invoquent son appui dans les desseins qu’ils forment contre lui.


ORIG. (Traité 22 sur S. Jean.) Ou bien encore, comme Jésus leur a reproché de n’être pas les enfants d’Abraham, ils lui répondent par un outrage personnel, et veulent insinuer à mots couverts que le Sauveur est le fruit de l’adultère. Il me parait cependant plus vraisemblable que cette réponse fait suite à la discussion. Ils ont commencé par dire : « Notre père est Abraham, » et Jésus leur a répondu : « Si vous êtes les enfants d’Abraham, faites les œuvres d’Abraham, » ils déclarent maintenant qu’ils ont un père plus grand qu’Abraham, c’est-à-dire Dieu, et qu’ils ne sont point enfants de la fornication. Car ce n’est point d’une épouse légitime, mais de la matière comme d’une prostituée, que le démon qui ne fait rien de lui-même, produit ceux qui, plongés dans les