de chiffres. En effet, la lettre grec appelée γάμμα qui est caractérisée par la γ, désigne la troisième heure, tandis qu’une autre lettre qui a quelque ressemblance avec la première, c’est-à-dire, la lettre ς, signifie la sixième heure. Or, il a pu très-bien arriver que, par la négligence des copistes, un de ces signes ait été employé pour l’autre.
S. Chrysostome : Pilate était sorti sous le prétexte de procéder à un nouvel interrogatoire, mais au fond il n’en fait rien, et il abandonne Jésus aux Juifs, espérant les fléchir par cette condescendance : « Et il dit aux Juifs : Voilà votre roi. » — THEOPHYL. C’est-à-dire : Voilà cet homme que vous accusez de vouloir usurper la royauté ; dans cet étal d’humiliation, il ne peut rien entreprendre de semblable. — S. Chrysostome : Tout ce que Pilate leur avait déjà dit devait suffire pour apaiser leur fureur, mais ils craignaient qu’une fois délivré, Jésus n’entraînât de nouveau la multitude après lui ; car l’ambition est pleine d’artifices, et elle est capable de conduire une âme à sa perte. Aussi les Juifs redoublent-ils leurs instances : « Mais eux criaient : Otez-le, ôtez-le du monde. » Ils s’efforcent de le faire mourir de la plus ignominieuse des morts, et c’est pour cela qu’ils ajoutent : « Crucifiez-le, » tant ils redoutent que sa renommée survive à sa mort. — S. AUG. Pilate cherche encore à surmonter la terreur que lui a inspiré le nom de César : « Pilate leur demanda : Crucifierai-je votre roi ? » Il veut fléchir par la considération de leur propre ignominie ceux qu’il n’a pu adoucir par le spectacle des ignominies de Jésus-Christ.
« Les pontifes répondirent : Nous n’avons de roi que César. » — S. Chrysostome : Dieu ne les a livrés au châtiment que parce qu’ils l’avaient